Street Fighter 6, plus exigeant que SF4 ? L’analyse sans détour de Daigo

Maxime Valère
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Daigo Umehara street fighter 6
Image credit: shutterstock

Le joueur vétéran de Street Fighter, Daigo Umehara, a récemment expliqué pourquoi il lui est beaucoup plus difficile de performer dans Street Fighter 6 que dans Street Fighter 4.

Après avoir manqué le Top 8 du Red Bull Kumite 2025, Daigo a annoncé qu’il prévoyait d’arrêter le streaming afin de se consacrer pleinement à la compétition sur Street Fighter 6.

Malgré cela, le joueur japonais a choisi de livrer son point de vue sur les défis que pose le nouvel opus dans le paysage esport.

Daigo explique pourquoi il est difficile de participer à Street Fighter 6

Daigo a récemment posté une vidéo YouTube intitulée Daigo talks gameplay differences between SFIV and SF6, dans laquelle, l’ancien joueur professionnel évoque les changements apportés à Street Fighter 6 qui l’ont empêché d’atteindre son plein potentiel.

Daigo Umehara explique que Street Fighter 6 est « devenu plus compliqué » et qu’il ne suffit plus simplement d’exécuter des mouvements ou des combos. Le nouveau jeu va plus loin, en demandant aux joueurs une véritable capacité à lire la stratégie de l’adversaire ainsi que ses réactions.

« Dans SF6, il est très important de savoir à quoi votre adversaire peut ou ne peut pas réagir […] S’il s’agissait de SF4, vous n’auriez jamais à faire ça », déclare Daigo.
« Dans SF4, tout tournait autour de la manière d’exécuter des options fortes. Dans SF6, ce qui est « fort » dépend de l’adversaire. C’est ce qui rend le jeu difficile. »

Cette complexité accrue s’explique en partie par l’introduction de nouveaux systèmes de jeu, comme le Drive System, qui oblige les joueurs à anticiper les options de l’adversaire en permanence – notamment pour gérer les rushs ou les renversements de rythme.

L’accent mis par SF6 sur la compréhension du comportement adverse ajoute une dimension stratégique supplémentaire : certaines attaques, parades ou enchaînements ne sont réellement efficaces qu’en fonction des réactions spécifiques de l’ennemi.

« Dans SF4, tout ce que vous aviez à faire, c’était sortir des options fortes au bon moment », insiste Daigo.
« Mais, dans SF6, la notion de puissance varie selon qui vous avez en face. »

Aujourd’hui, les chances de gagner varient chaque jour, selon l’adversaire rencontré. Autrefois, les meilleurs joueurs pouvaient s’imposer en enchaînant systématiquement les meilleures options offensives, ce qui permettait de définir clairement qui dominait le game et à quoi ressemblerait un tournoi. Mais, avec Street Fighter 6, les joueurs doivent aborder le jeu d’une manière totalement différente.

La maîtrise de la partie psychologique est désormais un élément central – et c’est sur cet aspect que Daigo compte se concentrer pour progresser dans le classement. Avec l’arrivée imminente de Combo Breaker, de la Asian Champions League, de l’Esports World Cup et de l’EVO, Daigo devra redoubler d’efforts s’il veut rivaliser avec la nouvelle génération de pros qui domine actuellement le secteur esport.

Rédacteur web technique et passionné d’e-sport, je suis né avec une manette dans une main et un flux Twitch dans l’autre. Mon travail : faire le pont entre la culture gaming et l’info claire, bien écrite, avec ce qu’il faut de fond et de forme. Mon terrain, c’est celui où le skill, le style et la sueur s’entremêlent, et rien de moins.